Complément alimentaire et grossesse? Un mélange néfaste !
L'ANSES (l'Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire de l'alimentation, Environnement, travail) recommande d'éviter sans avis médical tout complément alimentaire aux femmes enceintes.
Selon l'étude annuelle Nutrinet santé, près de 25 % des femmes prennent des compléments alimentaires sans avis médical dont certaines enceintes. L'ANSES recommande "d'éviter de multiplier les sources de vitamines et de minéraux en l'absence de besoins établis", cette conduite pouvant être néfaste à la santé du futur enfant.
Les effets indésirables peuvent représenter un réel danger pour la future maman et son enfant. Certains compléments alimentaires comme ceux à base d'iode et de vitamine D peuvent entrainer des risques endocriniens et métaboliques comme des hypercaliémies néonatales et des hypothyroïdies congénitales.
Prenons le cas de l'iode, une molécule chimique indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes et au développement neurobiologique de l'enfant:
les besoins journaliers recommandés en iode étant de 150 Micro-grammes pour un adulte, environ 200 pour une femme enceinte et environ 300 pour une femme allaitante mais seulement de 50 pour un nourrisson (avec un apport maximal toléré de seulement 200 micro-grammes), un dysfonctionnement de l'activité de la thyroïde (hypo/hyperthyroïdie) chez le nourisson peut résulter d'un apport excessif d'iode durant la grossesse.
L'ANSES "rappelle aux femmes enceintes de ne pas consommer de compléments alimentaires sans l'avis d'un professionnel de santé et leur recommande de signaler à leur médecin, pharmacien ou sage-femme la prise de tout produit (médicament ou complément alimentaire), qu'il soit délivré sur prescription ou prit en automédication."
L'automédication étant déconseillée, une consultation auprès d'un professionnel de santé est donc vivement recommandée aux femmes enceintes afin de veiller à la bonne santé de leurs enfants.
MED'Advice
Source: AFP, ANSES, l'Express